Il existe de multiples normes et réglementations concernant le bruit, mais prendre une seule mesure du niveau sonore ne permet pas de déterminer si le secteur respecte les normes et surtout, ne permet pas d’émettre des pistes de solutions de réduction du bruit environnemental.
Qu’est-ce qu’un bruit environnemental
Comme défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le bruit environnemental est le bruit émis par toutes les sources présentes dans l’environnement, à l’exception de celles produites en milieu de travail. En d’autres termes, il pourrait s’agir du bruit des voitures circulant à proximité ou encore, celui provenant du voisinage.
Effet du bruit sur la concentration
Parfois, de tels bruits peuvent nuire à la concentration (ce qui peut avoir de graves répercussions sur la productivité au travail et sur l’apprentissage scolaire) et même causer des problèmes de santé. En effet, selon plusieurs études recensées par l’Institution national de santé publique du Québec (INSPQ), le bruit environnemental cause non seulement des problèmes d’auditions tels que des pertes d’audition, une fatigue auditive et des acouphènes, mais également des perturbations sur le sommeil, des infarctus du myocarde et de l’hypertension.
Étude environnementale de bruit
Une étude environnementale de bruit vise donc à identifier, mesurer et analyser les sources de bruit environnemental afin de pouvoir émettre des recommandations quant au respect des normes et du confort des travailleurs et résidents. Plusieurs compagnies, comme Soft dB dans la région de Québec et Montréal, se spécialisent dans ce domaine.
Identification des sources
Avant tout, la première étape consiste à identifier les sources de bruits environnementaux et à connaître les réglementations et normes applicables à la situation à l’étude. En effet, certaines réglementations font état du bruit en fonction de l’heure de la journée. Par exemple, une réglementation municipale peut spécifier qu’entre 7 h et 19 h, le niveau de bruit normalisé doit être inférieur à 60 dBA, qu’entre 19 h et 23 h, il doit être inférieur à 55 dBA et, qu’entre 23 h et 7 h, il ne doit pas dépasser 50 dBA.
Mesures
Ensuite, vient le moment où les experts vont sur le terrain avec leur équipement acoustique afin d’y prendre les mesures sonores nécessaires, régies par des normes. Ces mesures peuvent aller de quelques minutes pour la qualification des sources, de quelques jours pour la qualification d’opérations typiques, jusqu’à plusieurs semaines pour une étude approfondie des opérations du secteur.
Analyse
Une fois leurs enregistrements sonores effectués et données acoustiques recueillies, ils peuvent commencer l’analyse. À partir de logiciels de modélisation acoustique, ils réalisent une cartographie sonore de la région ou de l’endroit ciblé par l’étude. Les zones critiques sont ainsi identifiées, ainsi que les sources les plus importantes.
Recommandations
Grâce à ce zonage, leurs données prélevées sur le terrain, et leurs connaissances théoriques et pratiques dans ce pointu domaine, les experts en acoustiques parviennent à faire des recommandations aux clients, à concevoir des équipements et matériaux adaptés aux besoins ainsi qu’à faire des suivis. De cette manière, ils se dévouent à aider quiconque désirant s’assurer de respecter le niveau sonore environnemental prescrit par les réglementations.
Avec l’expertise d’une équipe spécialisée en acoustique, une étude environnementale de bruit permet de qualifier l’environnement sonore d’un secteur, de mesurer adéquatement les niveaux de bruits, d’analyser les zones critiques et ainsi, de recommander des modifications en vue de la réduction du bruit, soit pour respecter une norme, ou tout simplement pour augmenter le confort des travailleurs et des habitants.
Sources de références