Une onde sonore est développée par de très courtes variations de pression dans un milieu compressible, comme l’air. Un son est ce que perçoit l’oreille de cette fluctuation. Si l’onde, créée par une source sonore, traverse directement le milieu pour se rendre à l’auditeur, alors on parlera d’un son direct ou d’un son sec. Par contre, la plupart du temps, l’onde sonore n’ira pas directement vers l’auditeur. En effet, celle-ci sera réfléchie par différentes parois (mur, plancher, plafond, objet, etc.). Ce phénomène est nommé l’écho. De plus, si l’onde sonore est réfléchie une multitude de fois, avant d’atteindre l’oreille, on parlera de réverbération. Ce type de son est très utilisé pour des raisons musicales (un concert) ou de portée vocale (une église). La figure 1 aide à différencier les trois types de son lorsqu’une personne écoute un guitariste qui joue sur scène.
Les côtés nuisibles des sons réverbérés
Bien que pour certaines raisons la réverbération soit une bonne chose, la plupart du temps, elle est une nuisance pour les auditeurs. En effet, ce phénomène amplifie le son que peut produire une source sonore (machine quelconque, ventilation, etc.). Plus l’onde prend du temps à se rendre au canal auditif de l’auditeur, par rapport au son originalement émis, plus le volume du son semble amplifier. Selon le secteur d’analyse, il est possible de vouloir un temps de réverbération court (salle de cinéma ou salle de classe par exemple) ou un temps long (comme salle de concert ou église). Pour ce faire, il faut changer la composition de la surface des parois du secteur d’analyse. Il est donc possible de modifier le temps de réverbération selon sa préférence.
Temps de réverbération d’un environnement: Comment le modifier?
Afin de favoriser un temps de réverbération plus grand, les parois du secteur doivent être composées d’un matériau réfléchissant acoustiquement, comme le béton ou les plaques de plâtre. De plus, en diminuant la superficie d’absorption de la salle, le temps de réverbération diminue aussi. En d’autres mots, moins il y a d’obstacles qui risquent de réfléchir les ondes sonores, moins la réverbération sera grande.
À l’inverse, pour réduire le temps de réverbération, afin de maximiser le confort sonore et la confidentialité des conversations, les parois de la salle doivent être composées de matériaux absorbants, comme la mousse en fibre de verre et d’autres matériaux d’insonorisation. De plus, en augmentant la superficie d’absorption, on maximise le nombre de réflexions que l’onde effectue et ainsi l’onde est plus en contact avec le matériau absorbant.
Pour effectuer une analyse acoustique avec un temps de réverbération minimal, la chambre anéchoïque est fréquemment utilisée. Celle-ci est une chambre avec les parois recouvertes d’une couche très absorbante acoustiquement, qui n'assure aucune réflexion des ondes sonores. Ses chambres sont employées notamment dans les studios d’enregistrement, afin que l’artiste ne soit pas gêné par la réflexion de leur musique sur les murs. La figure 2 présente une salle d’enregistrement typique utilisant des parois anéchoïques.
D’ailleurs, c’est pour cela que les murs des salles de cinéma sont recouverts d’un tapis, car les tapis sont très absorbants pour le son. La figure 3 présente le comportement de ces parois face à des ondes sonores.
Comme le schéma le présente, les pointes en matériaux absorbants atténuent grandement l’onde sonore réfléchie et la géométrie de ceux-ci permet de répéter cette atténuation.
Sources de références
- Figure 2 : Triomnistudios, « Photo Gallery »
- Figure 3 : Joker’s Son, « Dans une chambre anéchoïque, le bruit c’est vous »
- Psycom (2003), « La réverbération acoustique »